mercredi 29 juillet 2009

Dead Man de Jim Jarmush (1995)

Si cet article est publié, c'est que l'inanité plus ou moins navrante des productions cinématographiques cuvée 2008 aura atteint un tel stade que je préfère chroniquer un film de 1995 que j'ai vu en DVD hier soir plutôt que de me forcer à aller voir tout ce que l'été nous réserve de mieux en cinéma (au hasard: Kung-fu Panda, L'incroyable Hulk- visiblement la version d'Ang Lee n'exploitait pas assez le coté blockbusteresque du géant vert-, Spartatouille (???), Hancock…autant d'incitation à profiter du cagnard plutôt que d'aller s'enfermer dans les salles obscures). A Marseille, seulement 2 salles ont l'apanage de la VO, ce qui limite le nombre de films visibles à la programmation celles-ci. Et oui, si ils n'ont pas daigner programmer Land of The Dead en 2005, ils se hâtent de diffuser Diary of the Dead cette année, ou la critique française est unanimement dithyrambique quand il s'agit d'évoquer Romero. Et après ça se prétend "cinéma d'art et d'essais". Mon vier oui. (à ce propos, pour ce que la question intéresserai, je vous conseille chaudement la lecture du fantastique ouvrage collectif "Politique des Zombies, l'Amérique selon George A. Romero" aux éditions Ellipses, et en particulier les chapitres "A leurs corps défendant…" et "Zombie: de la marge au centre La réception française des films de George Romero": édifiant.)

Donc, et au risque de passer pour ce que je viens de critiquer, à savoir ce que Massilia décrivait avec justesse dans je sais plus quelle chanson comme "bourgeois pseudo-intello mes couilles", Dead Man, de Jim Jarmush.
http://image.ifrance.com/cinema/film/5/6/13765-1-dead-man.jpg


Le héros, William Blake, se paye avec le spectateur un sacrée voyage!

Le décors est planté dans un Ouest profondément inhospitalier (géniale arrivée du nouveau venu dans la ville de Machine), qui révèle vite son potentiel de terre de mystères insondables, hermétique au "stupid fucking white man" qu'est le héros (et le spectateur?). N'ayant plus de place je vais pas analyser le film ici mais envoyer des raisons putassières de le voir: Iggy Pop en travelo crade lisant la Bible, la guitare de papy Neil Young à la BO, le peyotl , le fait qu'on découvre que les paroles de "End of the Night" ont été pompé par Morrison dans une poésie du vrai William Blake, le cannibalisme de Cole, Robert Mitchum, la beauté de la fille qui fabriques des fleurs en papier, la violence les flingues!!! Non, trêve de plaisanteries, je prendrai les lecteurs de Binge Cogel pour des cons en leur vendant ainsi la marchandise. Regardez le, il dure quasiment deux heures, c'est plein de référence à la poésie, c'est en noir est blanc, les 5 premieres minutes sont muettes… Finalement, un vrai film pour desperados intrépides du cinématographe!
Moshi -juillet 2008

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