J'avais convaincu cette fine équipe de m'accompagner avec mes habituels arguments tapageurs (« c'est un polar coréen, avec de la violence et de l'humour genre Memory Of Murder, venez ça va être bien. »)

Arguments que je peux désormais étoffer en rajoutant que pour un premier film, Na Hong-Jin assure: pour l'ambiance, dans ce Séoul vide, étouffant, abruti par la chaleur de l'été; la nuit les averses préfigurent le pire; la sueur se mélange au sang, à la terre, et les crimes au marteau continuent. Très dur nerveusement pour moi, entre la tensions des poursuites et les passages à tabac éprouvants, je ne savais en plus jamais à quoi m'attendre. Sauf que l'aquarium au néon bleuté dans lequel une tête de femme, seul éclairage de la scène finale allait être cassé au court de l'ultime corps à corps.
Pessimiste, féroce et sombre comme un roman de Manchette, The Chaser prend aux tripes et marque.
Moshi -avril 2009
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