Chez Binge on ne recule devant rien. La preuve, j'ai été envoyer spécialement au cinéma pour voir "Tokyo!", compile de trois court-métrages, respectivement réalisés par Gondry, Leos Carax et Joon-ho Bong, actuellement dans les salles obscures. Pour ce troisième numéro, Binge s'intéresse à l'actualité cinématographique ! Ca vous changera des critiques de dvd vus la veille du bouclage, en catastrophe...
La compile s'ouvre ainsi avec le court de Gondry (celui de Denis Lavant est court aussi, mais nous le verrons plus tard, enfin si je ne m'égare pas au tournant d'une virgule, ou dans le vortex d'une paranthèse mal négociée). Déjà, j'étais agréablement surpris de revoir Ryo Kase (cet article, puisqu'il est d'actualité, pratique comme tout article qui se respecte le name-dropping, si cher aux inrocks et à tekniqarte, qui eux ont des articles à la pointe de l'actualité, ce qui n'est pas difficile quand on fait du remplissage en déclarant, courbe à l'appui, ce qui est "in" et ce qui est "out". Et j'espère que comme moi, lecteurs, lectrices, vous préfèrerez toujours une bonne partie de "in & out" -chère à Alexandre Delarge- à la lecture du prochain horoscope hype.) Ryo Kase, donc, que vous avez croisé sans le savoir dans Les lettres d'Iwojima, ou que vous n'avez pas oublié de retenir dans Funky Forest si vous avez vu ce film, que dis-je, ce vinyl cinématographique indomptable et féérique (je dis vinyle, parce qu'il y a une pose de 3min au milieu du film, pour le passage à la face B, je dis "indomptable et féerique"pour éluder et parce que je me force à ne pas me lancer dans une critique de ce film de génie qui ne sortira jamais en France, si vous ne pouvez pas le commander, telechargez le: ca se revoit, et se réecoute en boucle...et peut-être que taper "Funky Forest" sur Google ça vous écorchera moins que D'ENVOYER UN MAIL AU COURRIER DES LECTEURS!! et ne me demandez pas pourquoi je dis "cinématographique", suffit de regarder le sommaire pour bien voir qu'on est à la page "Ciné/Book") Ryo Kase, qui joue le rôle d'un réalisateur un peu paumé (ou très passionné, je sais pas) qui vient s'installer à Tokyo avec sa copine, qui va se transformer en chaise. Je ne vous en dis pas plus, vous avez deviné Gondry va encore nous emmenez sur le fil de ses rêves éveillés, nous faire voir des films de génie qu'on aimerai voir en entier à l'intérieur de son film, facon Be Kind Rewind quoi.
Et puis Merde. Ne le prenez pas mal! Binge respecte son lectorat! C'est simplement le titre du second court métrage. Leos Carax doit surement être connu et apprécié par les cinéphiles, respecté et mentionné dans la presse, mais je le connaissait pas et c'est pas de ma genération. En tout cas il me semble être engagé dans les combats de son époque, puisque de ces trois courts métrage, c'est le seul que l'on pourra prendre d'un point de vu politique et polémique. Sans tomber dans le piège du démontratif, Carax touche juste quand il fait trouvé à Merde (ne vous énervez pas, c'est aussi le nom du héros) un autel dedié aux "héros de Nankin" dans les égouts de Tokyo, et imagine les réactions des medias japonais face à une telle affaire: Merde sera condamné à mort. Et la peine capitale au Japon étant par pendaison, on assiste à une exécution qui change de la chaise électrique, vu et revu au cinéma.
Effrayant, édifiant, drôle, Merde sait utilisé le carcan du court pour produire un resultat assez fort qui contraste avec l'apparence innocente des deux films qui l'entoure.
Allez, j'passe au troisième. C'est bête pour ceux qui sont partis prendre un doliprane avant la fin de l'article, parce qu'il est aussi excellent. Ce qui me fait conclure à l'instant que "Tokyo!" en plus de ne pas décevoir, surprend et contient une vrai cohérence, digne de l'attention des lecteurs et lectrices de Binge Cogel. Quant au dernier film, "Shaking Tokyo" j'ose même pas en parler tellement il est beau.
C'est l'histoire d'un homme qui n'est pas sortit de chez lui depuis 11ans, un hikikomori, dans un Tokyo qui change et qui tremble. Retenu et millimétré, ce film va à l'encontre de de tout ce que vous pourrait lire, voir, écouter dans les médias, en élevant au rang d'art ce que ces derniers nous poussent à éviter comme une maladie: la solitude. Salutaire et inespéré.
Moshi -novembre 2008
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